La pochette de cet opus, avec sa rose noire, indique clairement la nature du romantisme exacerbé de Maximilien Hecker : sombre et mélancolique. Si l'on exclut un morceau où il se laisse tenter par les démons de l'électronique, de façon guère convaincante, l'ensemble n'a de cesse de se vautrer avec délectation dans un certain classicisme pop bien plus bouleversant que du Travis. Sur de somptueux arrangements qui mettent en relief çà et là un piano minimal à la Satie, des comptines se dessinent, ravissantes jusque dans leurs obsessionnelles codas. Un brin rêveur, Maximilien Hecker se laisse aller aux confidences et émeut. --Hervé Comte